Décrypter l’intelligence vivante de l’émotion

L’autorité, un chemin initiatique qui prend du temps

Apprivoiser son autorité, ça prend du temps. C’est un processus progressif au très long cours. Et c’est une bonne nouvelle : nos circuits neuronaux sont faits pour perdurer. Pourtant, dans notre monde, pris dans l’habitude de l’urgence et de l’efficacité dans notre relation à nous-mêmes et aux autres, ce temps nécessaire peut être vécu comme un problème. La recherche de la performance nous inciterait-elle à nous presser (comme un citron) ? Et si prendre du temps, ensemble, c’était au contraire une formidable opportunité ?

Les personnes en panne, en peine, en conflit, en difficulté… ont toutes expérimenté déjà des solutions insuffisantes pour soulager durablement la souffrance même si elles leur ont déjà permis de survivre jusqu’ici (merci). La difficulté perdure. 

Il serait tentant de leur proposer une énième solution miracle. La promesse de la logique émotionnelle réside ailleurs, dans l’autorité du vivant.  Faute de regarder en face les causes neurobiologiques à l’œuvre dans notre construction psychique, nous restons piloté par elles. Les reconnaître, c’est recouvrer son pouvoir. 

Exercer l’autorité du vivant, c’est s’autoriser à agir, à écouter, à vivre singulier et relié. Se poser là. L’autorité se construit pas à pas, avec la sincérité du témoin, en partant de ce qui existe déjà, depuis sa propre expérience. L’autorité passe par une parole qui résonne avec ce qui est écouté, une parole qui cherche ce qui est vivant, ici, dans ce qui est donné là. L’autorité a une fonction : ordonner… le vivant, au sens de réguler, de favoriser l’”ordre”, au sens d’ « autoriser », faire croître, fonder nos choix. C’est uniquement en cas de crise, et encore une fois pour survivre, qu’ « ordonner » prend le sens de commandement, d’ordre impératif.

L’autorité demande une conversion du regard : il s’agit de passer d’un regard de soumission au déjà connu à un regard émerveillé et attentif à l’encore inouï. Plus je témoigne de ce que je suis, plus je sais qui je suis. C’est un appel à doucement s’apprivoiser soi-même.

En nous focalisant sur une recherche de légitimité via les formations, les formatrices ou formateurs ou les certifications, voire la quête de nouveaux outils… nous remettons sans cesse à plus tard l’incarnation de notre autorité propre. Nous entretenons la peur de “ne pas” : ne pas avoir de valeur, ne pas être à la hauteur, compétent, important, aimé… Et nous abandonnons l’autorité véritablement légitime, celle qui est fondée sur le vivant dans sa complexité conservation/croissance.

Embrasser pleinement son autorité est un chemin initiatique, parfois difficile, un chemin de crête. Et c’est en osant s’y engager, avec ce que nous sommes et ce que nous savons déjà, que nous pourrons peu à peu l’incarner à nos propres yeux. Lâchons l’illusion d’un idéal lointain à conquérir, cultivons jour après jour, une réalité déjà là, à partir de notre expérience vivante.

Le chemin est exigeant mais ô combien fécond, pour nous-mêmes et pour ceux que nous accompagnons. Un pas après l’autre, avec constance.

Usha Matisson

Image par Pexels de Pixabay

« Les montagnes russes émotionnelles »

Pour faire vivre le proverbe « En mai, fais ce qu’il te plait ! … », Maïté Pecqueur, praticienne en logique émotionnelle, a troqué son stylo contre une application d’intelligence artificielle : « Chat GPT ».

Mais devinerez-vous ce qu’elle lui a demandé ?

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« Les montagnes russes émotionnelles » – Un voyage humoristique dans le monde sauvage des sentiments !

Êtes-vous prêt à vous embarquer dans une aventure tourbillonnante à travers le monde sauvage et farfelu des émotions ? Attachez vos ceintures, car nous sommes sur le point de faire un tour sur les montagnes russes extrêmes des sentiments !

Premier arrêt : Ville Joyeuse, où le soleil brille toujours et où les rires ne s’arrêtent jamais. Imaginez : vous vous promenez dans la rue, le sourire aux lèvres, vous faites des tope-là à des inconnus et vous dansez comme si personne ne vous regardait (même si c’est le cas). Ah, le goût sucré du bonheur pur et simple ! Mais attention : alors que vous pensez avoir atteint le sommet de l’euphorie, la vie décide de vous envoyer une balle courbe…

Poursuivons dans les Territoires de l’Anxiété, pays de l’inquiétude perpétuelle et de la réflexion excessive. Soudain, vous vous retrouvez plongé dans un gouffre de paranoïa, où le moindre désagrément ressemble à un désastre catastrophique. Avez-vous laissé la cuisinière allumée ? Avez-vous pensé à répondre à ce courriel ? Et si vos cheveux étaient bizarres aujourd’hui ? C’est le moment de se ronger les ongles, de faire les cent pas et de consulter sans cesse son téléphone pour se rassurer. Bienvenue au côté obscur du spectre émotionnel, les amis !

Mais n’ayez crainte, braves aventuriers, car nous vaincrons les Territoires de l’Anxiété et sortirons victorieux de l’autre côté. En respirant profondément et en faisant preuve d’une bonne dose d’autodérision, nous poursuivons notre route jusqu’à la prochaine destination…

Et maintenant… Ah, oui, nous y sommes : Voici le Boulevard de la Colère, où les esprits s’échauffent, les poings volent et le sarcasme règne en maître. Que vous soyez coincé dans les embouteillages, que vous vous disputiez avec votre moitié ou que vous soyez aux prises avec une imprimante récalcitrante, les raisons de libérer le « Hulk » qui sommeille en vous ne manquent pas. Sentez la rage bouillonner en vous comme une marmite de sauce moutarde, prête à exploser à la moindre provocation. Mais au moins, vous aurez de quoi alimenter votre prochaine séance de thérapie, n’est-ce pas ?

Et juste au moment où vous en avez assez de ces montagnes russes émotionnelles, nous prenons un virage serré vers…

Le Canyon de la Confusion ! C’est l’heure de l’apéritif ? Qui sait ! Vous riez ou bien vous pleurez ? C’est à n’importe qui de le deviner ! Bienvenue au pays des signaux contradictoires, des doubles sens et des crises existentielles. Un instant, vous vous interrogez sur le sens de la vie ; l’instant d’après, vous essayez de vous souvenir de l’endroit où vous avez laissé vos clés. C’est un monde en dents de scie, fait de dissonances cognitives et de lapsus freudiens, mais au moins, on ne s’ennuie jamais !

Et maintenant, chers lecteurs, alors que nous faisons nos adieux à notre voyage tumultueux à travers le kaléidoscope des émotions, rappelez-vous ceci : la vie est comme une boîte de chocolats – parfois sucrée, parfois cinglée, et toujours pleine de surprises. Alors, attachez votre ceinture de sécurité émotionnelle et accrochez-vous bien, car la seule chose prévisible dans ces montagnes russes, c’est leur imprévisibilité. Jusqu’à la prochaine fois, restez stupides, restez sains d’esprit et, surtout, restez émotionnellement résilients ! « 

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Et oui, ce « clin d’œil » a été écrit intégralement par… CHAT GPT le jeudi 25 avril à 16 h en lui communiquant ces informations :

« Chat GPT, écris-moi un texte humoristique à propos des émotions ».

J’avoue que j’ai été agréablement surprise !
Les 4 émotions principales (joie, peur, colère, tristesse) sont évoquées. Le style est enlevé et l’humour est bien présent !

J’aurais toutefois proposé la conclusion suivante :

« Jusqu’à la prochaine fois, restez comme vous êtes et demandez-vous à quoi peuvent bien vous servir, à vous précisément, ces montagnes russes que vous traversez. Une réponse concrète et individuelle peut vous être donnée par l’apprentissage de la logique émotionnelle, alors que moi, Chat GPT, je reste le plus souvent neutre et général »

Maïté Pecqueur

Image par dlohner de Pixabay

Faire narration de la L.E en métaphores et en images

Ce mois-ci nous proposons un clin d’œil multifacettes, issu des écrits partagés lors de deux soirées-ateliers tenues en mars dernier sur le thème : quelles images et métaphores utilisez-vous pour parler de la logique émotionnelle ?
Et vous comment en parlez-vous ?

  • « Il était une fois des êtres humains croyant vivre dans leur tête, illuminés par leurs représentations, et souvent sourds aux signaux palpitants de leur corps. Tous les jours, ils regardaient le monde à travers des cartes mentales, la longue vue de leurs représentations et se rappelaient leur nécessaire et illusoire identité. Mais un jour, ils découvrirent la logique émotionnelle, elle leur apprit à décoder les émotions, ces précieux signaux d’alarme. Grâce à cela, ils convertirent leur regard vers leurs sensations, s’étonnant à nouveau de leur ancrage dans leur corporalité et de résonner au son de la parole des autres. Depuis ce jour, tels des aveugles décidés, ils marchent sereinement et mieux ancrés sur les flots de leur vie. Réconciliant conscience humaine et émotions, on accède parfois à une lucidité nouvelle pour savourer comment s’adapter, et parfois ajouter de quoi mieux répondre à nos désirs essentiels. Sachant que nous sommes mieux responsables, du simple fait que nous répondons déjà à nos désirs. Usha Matisson 

  • Kit de survie biologiquement inscrit dans notre chair, la logique émotionnelle peut devenir l’instrument qui guide notre vie au quotidien grâce à sa connaissance et son usage. L’Etre Humain est comme un tambour qui entre en résonance avec le monde qui l’entoure. Grâce à ses sens, portes ouvertes sur l’extérieur, il capte les informations qui résonnent sur sa plaque sensible. Se réveillent alors des cordes de guitare, ou de harpe, ou de violons qui, selon la fréquence, actionnent les touches du piano quand c’est agréable et « bon, vas-y, prends ». Mais ça peut être aussi la batterie qui tintamarre violemment et actionne la grosse caisse, « argghh, pas bon, défends-toi, enfuie-toi »… ou encore libère un petit air de flûte dissonant qui lui dit « cache toi ». Au fur et à mesure qu’il apprend le langage de ses clés musicales, il apprend le chant de chaque instrument et comment les accorder ensemble pour les faire sonner et générer un bel équilibre en lui-même et avec l’environnement. Et c’est ainsi que, grâce à cette connaissance, l’Humain devient musicien. Et quand il rencontre d’autres humains qui ont appris la même langue, et qui ont d’autres cordes à leur harpe et d’autres harmoniques, cela crée une belle symphonie. Sylvie Alexandre

  • Un nouveau jour, un nouveau matin. Marin se lève. Et comme chaque jour, il a sa longue vue sonore et colorée à portée de main. Il se dirige vers sa plage intérieure, les pieds nus sur le sable doux en contact avec sa terre. Sa longue vue est ajustée en direction à la fois vers soi et vers le large. Il peut y voir l’état de ses vagues intérieures. Suivant la couleur, le mouvement et l’agitation de ses vagues, elles indiquent son état émotionnel, sa météo intérieure. Il fait un état des lieux le matin mais aussi tout au long de la journée. À portée de main, la longue vue se manifeste, dès que le temps change (tempête ou mer calme). Il sait, regarde et ajuste sa longue vue pour voir ce qui se passe en lui. Marin vit dans le monde au milieu des autres qui comme lui ont une longue vue. Certains savent que la longue vue existe car ils ont été à la même école que Marin. D’autres n’ont pas encore trouvé son mode d’emploi, voire ignorent qu’elle est là, à la portée de leurs mains. Marin tente parfois d’expliquer comment fonctionne la longue vue. C’est une clef. Elle ouvre des portes, elle ouvre des portes intérieures. Ceci permet de mieux se comprendre et de faire connaissance avec soi-même en sympathie. Son monde intérieur révélé, il avance sur le chemin, la plante des pieds en contact avec sa terre à la rencontre d’autres, serein. Maryse Torregrossa

  • Notre nature humaine nous permet de tisser des liens en tant qu’êtres vivants, êtres sociaux. S’y soustraire s’avère impossible. Imaginons ces interactions comme une pelote de laine, un écheveau de fils vis à vis de nous-mêmes et vis à vis des autres. À tisser notre toile sans boussole, nous allons quelques fois trop vite, brutalement ou maladroitement. Nous rencontrons d’autres écheveaux aussi. Las ! Cela souvent se passe mal ! La pelote s’emmêle, s’embrouille, les fils se mélangent et s’amalgament. La connaissance de la LE est le processus qui permet de démêler les fils. En ralentissant encore et encore, nous faisons un pas de côté, et prenons un angle de vue différent. Avec curiosité, nous explorons la situation trouvant là où le fil peut être tiré. Avec patience, nous l’étirons doucement, nous nous ouvrons à l’accueil des émotions qui nous traversent. La Logique Émotionnelle nous permet de comprendre ce qui se passe. Dès lors, les liens se tissent, se co-créent, clairs, souples, apaisés et harmonieux. Monique Sanvisens

Photo de Tamas Sandor sur Unsplash

L’expérience du temps

L’émotion nous fait vivre une expérience singulière autant qu’universelle :  un état modifié de temporalité.

Un état d’urgence s’est déclaré en soi et impose sa loi de survie.
Un emballement tant physiologique que comportemental et cognitif, fait de mouvements, de choix, de ressentis et d’idéaux, de paroles et violence, à des degrés divers et des registres culturels variés certes mais communs aux humains que nous sommes. 

Quelque chose de plus fort que soit s’impose à soi et notre rapport au temps s’en trouve bouleversé. Fi alors de nos apprentissages et de nos bonnes résolutions !
Nous nous mettons à l’unisson d’une temporalité qui nous est propre et étrangère à la fois.

Comment est-il possible d’être à ce point hors de soi, redevenu enfant soumis pour certains, éructant de rage pour d’autres ou dans une mauvaise foi criante…
Hors de soi et si intimement soi en train de ruminer et de s’imaginer autre enfin. Quand la tempête s’apaise, nous tentons d’analyser le phénomène pour y trouver du sens : la faute à l’autre qui nous a mis dans cet état, la faute à soi qui aurait dû prendre du recul.
Donner du sens, c’est alors trouver le fautif, ce qui s’avère un ersatz d’apaisement… jusqu’à la prochaine crise.

Mais prenons un peu de temps pour considérer ce phénomène de rupture temporelle et ce qu’il contient comme nécessité existentielle.

Toute réaction, tout comportement répondent à la tendance naturelle et automatique du maintien de la vie, car c’est cela être vivant selon la loi biologique de l’homéostasie. Ainsi, vivre c’est être naturellement soumis au diktat de la temporalité, c’est-à-dire de notre capacité à durer dans le temps. L’expérience du temps est donc l’expérience du délai et de l’attente.

Comment se traduit cette capacité ? Par ce qui définit notre désir : l’attente de quelque chose de soi, de l’autre, des autres, de la société.  Comme on attend de la voiture que l’on utilise pour rejoindre notre lieu de vie ou de travail qu’elle fonctionne bien.

De la même manière que le corps tend à réagir dans l’urgence corporelle pour garantir la survie, l’esprit attend, de lui-même et de son environnement de recevoir de quoi prolonger la vie. Nous reconnaissons là le désir.
En tout état de cause, il s’agit de tenir et de tenir bon. Et, en toute bonne foi, de s’en donner les moyens quel qu’en soit le prix.

C’est ainsi que se rejoignent des notions distinctes mais profondément reliées, celles du désir, du temps, de la conscience et de l’attente. Nous sommes des vivants qui attendons.
Il s’agit là d’une loi biologique, racine de notre vie psychique. Une solution de la vie pour elle-même et non un problème à traiter et une invitation à apprendre plutôt que consommer. Car, comme le rappelait Marguerite Yourcenar, « La seule chose pour les turbulences de l’esprit, c’est apprendre. C’est la seule chose qui n’échoue jamais »

Catherine Aimelet-Perissol

Image de Myriams-Fotos par Pixabay

Ode au corps-esprit

Les connaissances transmises par le cursus en Logique émotionnelle vont au-delà d’une compréhension intellectuelle des mécanismes tant biologiques que cognitifs. Elles orientent notre attention vers un étonnement et une curiosité qui associent vitalité et humilité.
Notre rapport à nous-même s’en trouve renouvelé.
Nous sommes « tout ça et rien que ça ! ».

Observer la vie à l’œuvre dans ses différentes manifestations, c’est se responsabiliser vis-à-vis de la façon dont nous y répondons.
Découvrir comment le système émotionnel inspire la vie en soi, à la croisée des chemins du corps et de l’esprit, de la survie à la conscience d’exister, c’est s’ouvrir à son existence et celles des autres.

Nous sommes tant habitués à utiliser efficacement notre corps-esprit !
A vouloir de lui, parfois du silence (celui des organes ou même de nos pensées), parfois de la créativité (idéalement exceptionnelle), mais toujours de l’énergie tel un véhicule. Rien d’étonnant à ce que nous attendions des autres parfois de la sécurité, parfois de la reconnaissance puisque c’est cela que nous attendons de ce corps-esprit. Sans nous rendre compte que nous réduisons ainsi le temps accordé à goûter, observer et accompagner la vie en soi, avant tout jugement.

La Logique Emotionnelle nous éclaire : moins nous portons attention au mouvement de la vie et à ses polarités corps-esprit, plus nous projetons et attendons des autres qu’ils nous comblent. En toute bonne foi !

Nous accusons volontiers la société de s’être accélérée et d’être toujours plus exigeante et oublions que c’est à nous de faire société selon notre nature
Une nature largement composé d’invariants, c’est-à-dire de lois biologiques qui toutes concourent à maintenir et rétablir la vie du corps, voire la survie par des mécanismes défensifs.
Une nature qui s’étend en miroir dans des cultures qui tendent aussi à maintenir et rétablir la vie sociale et psychique.

Les cultures elles, varient mais tendent à s’extraire de la part corporelle, à éviter notre sensorialité, nos mémoires corporelles et des automatismes défensifs au profit d’une idéalisation cognitive avide de pouvoir s’autonomiser vis-à-vis de notre matière !

Exercer notre curiosité et porter notre attention pour reconnaitre comment la vie du corps s’étend dans celle de l’esprit ou comment la vie de l’esprit, dans sa conscience, ses attentes et ses désirs brode à partir des fils de la vie du corps.

Il existe de multiples façons de broder, de multiples modèles qui, tous, tissent avec les mêmes fils corporels.
La tentation de s’extraire du corps vivant (comme nous nous sommes extraits de celui de notre mère) est un rêve éveillé dont nous ne voulons pas être réveillés.

La Logique de nos Emotions offre une lecture courageuse de cette alliance corps-esprit. A éprouver de préférence avant que le corps ne nous impose le réveil…

Texte de Catherine A Perissol

Photo de janka00simka0

L’Institut vous présente ses meilleurs voeux pour 2024 et espère contribuer à réaliser les vôtres…

D’abord en invitant chacun à se rendre compte de ce qu’il fait déjà pour cela… de la manière dont chacun mobilise déjà ses propres capacités d’adaptation pour répondre à ses désirs.

Ensuite l’Institut affirme que prendre le temps d’éprouver, de connaître, de mesurer « sa » propre logique émotionnelle est en soi une contribution à ce qui nous anime.

Appuyons nous sur « Qui nous sommes ? » :  

« Le système émotionnel doit devenir une boussole pour accompagner les changements à venir, d’une ampleur considérable, dans nos cultures et dans nos habitudes… Pour habiter un monde vivable, en termes de coopération et de respect mutuel, nous pensons nécessaire d’apprendre à penser avec cet invariant majeur qui caractérise l’humain : son système émotionnel, en tant qu’il vise à survivre et à nous adapter. »

Voir le texte écrit collectivement début 2023 : https://www.logique-emotionnelle.com/qui-nous-sommes/

Parce que nous aimons partager, transmettre aux autres et approfondir nous mêmes la connaissance de la logique émotionnelle :

D’abord dans la continuité de la certification QualiOpi de notre organisme de formation, nous lançons de nouveaux parcours de formation cette année : 

  • fin janvier un parcours destiné aux managers pour reconnaître et entraîner ses compétences racines ;
  • et bientôt des parcours « art de vivre » et « acteur du soin ».

Si le coeur vous en dit pour aller plus loin https://www.logique-emotionnelle.com/formations-emotions/parcours-manager-reconnaitre-et-entrainer-ses-competences-racines/

Ensuite le 20 janvier chaque adhérent, ayant déjà suivi quelques stage ou formation, est le bienvenu à l’atelier de pratique d’approfondissement où nous parlerons notamment de ces compétences racines.

Enfin, j’en profite pour saluer dans cette dynamique de transmission les piliers de l’Institut qui continuent à la fois à oeuvrer à chaque fois que nécessaire et, dans plusieurs groupes de travail, sur des sujets éminemment importants, à passer la main librement à d’autres – dès que les appuis sont suffisamment sûrs.

Les piliers, ceux qui passent la main tout autant que ceux qui la prennent se reconnaitront ! Je salue aussi bien ceux qui persévèrent, comme les nouveaux inscrits aux parcours de formation. Tous contribuent à donner de la valeur à l’Institut et à nos rencontres.

Qui veut prendre place dans cette dynamique est la bienvenue ! Manifestez vous de la manière que vous préférez.

Merci.

Bonne année !

Usha F. Matisson

Président

Photo de Leighann Blackwood sur Unsplash

Serions-nous tous des mécréants ?

Y a-t-il quelque chose à vendre ?

Y a-t-il quelque chose à clamer ?

Que font-ils ces marchands du temple à l’ouvrage sur différents lieux et supports (journaux, livres, groupes, confréries, web) ? Ils vendent l’idée d’un état totalement soulagé de tout symptôme, de toute gêne ou de toute douleur. Du rêve, dans le domaine de la santé psychique ou physique.

Le marché de la psychologisation s’est largement développé favorisant un emballement de type encore « plus de santé », « plus de psy ». Jusqu’au goût pour la spiritualité, relié au désir de sens, lui-aussi devenu un marché : le business de la spiritualité est né et va jusqu’à se réclamer du vocable « ingénierie de la spiritualité »

Cela dit et en prenant un peu de recul sur l’humeur de ces commentaires, ce business est là depuis longtemps, depuis fort longtemps, depuis la nuit des temps. Serait-il alors lié à notre propre mode d’être humain ?

Comment la logique émotionnelle peut-elle éclairer ce processus qui va de la biologie évolutive à la création de la culture, celle du business notamment ?

Celui-ci se fabrique, ou plutôt, nous le fabriquons, autour des ressentiments : la souffrance, la peur, l’abus, la mort toujours possible, l’effondrement annoncé… Il surfe sur la montée d’une pression de performance. Le business s’autojustifie par la constatation de plus en plus de plaintes et d’anxiété…qu’il contribue lui-même à générer !

Mais, regardons plutôt la logique de nos émotions : plus nous cherchons à nous repérer aux seuls événements extérieurs, plus nous nous sentons perdus, plus nous cherchons à nous rassurer… et nous voilà à attribuer à toute sorte d’objet une valeur salvatrice : un autre, un animal, la nature, un gourou ou un « grand annonceur » de temps futur magique. Un sauveur, à la façon de l’enfant.

Quand toute son attention est orientée vers l’extérieur, l’humain se déboussole, s’agite, s’exacerbe, crie, à la recherche de la bonne personne, la bonne solution qui va enfin lui permettre de sortir de son état et de sa situation. Car, au nom de notre désir immanent de conservation et de croissance, nous cherchons à apaiser cette tension intérieure : nous passons d’une célébration à une autre…Halloween et Thanksgiving n’ont pas suffi à apaiser cette tension ? Ouf, Noël arrive ! En avant la réaction défensive de fuite, véritable solution à court terme qui peut devenir problème sur le long terme, entretenant des habitudes de contrôle et d’évitement propres à entretenir la peur….

La connaissance de la logique émotionnelle nous invite à faire un pas de côté : regarder le désir d’être vivant comme un moteur, observer ses habitudes de contrôle ou de fuite, toujours à la recherche de quoi se sentir exister, les reconnaitre sans les juger mais à l’aune de cette logique de vie qui nous anime !

Ecouter le bon sens de cette information présente, pour chacun, dans son intimité sensorielle, naître et renaitre à chaque respiration, à chaque instant dans notre base, notre bassin, notre sacrum (qui a donné naissance au terme « sacré ») pour que se déploie en conscience notre être tel qu’il est déjà avec tous ses potentiels, toutes ses capacités y compris… les plus défensives.

Un pas de côté vers soi, pour reconnaitre ce que nous sommes, des êtres vivants biologiques et de culture, comme des milliers d’autres de différentes espèces. Simplement.

Image par Gerd Altmann de Pixabay

Qu’est-ce qu’un PPLE  ?

Un PPLE est un Psychopraticien en Logique Emotionnelle

  • Psychopraticien ?

Il fut un temps où le métier de psychothérapeute était libre d’accès et pouvaient y prétendre ceux qui avaient suivi un cursus de psychothérapeute dans diverses écoles dédiées, sans qu’il soit nécessaire de faire un cursus universitaire.

À la suite de la réglementation définitive de ce titre en 2010, les syndicats représentatifs constitués de psychologues, psychiatres, doctorants et psychanalystes ont décidé d’ajouter une nouvelle appellation au lexique psy : psychopraticien.

S’en sont suivies des propositions de formations mieux certifiantes et encadrées.

Le terme psychopraticien désigne explicitement un « praticien du champ psy ».

C’est par définition une personne chargée d’accompagner par une méthode spécifique les personnes aspirant à mieux se connaître, à surmonter une période difficile, à sortir de leurs souffrances, à trouver un sens à leur vie, à mieux mener leur existence ou simplement à faire le point, à aller mieux.

Le psychopraticien doit être accrédité par une commission de pairs à l’issue de sa formation et se conformer à la charte déontologie de sa profession. Il s’engage également à suivre des ateliers de pratique et de perfectionnement et à participer à des supervisions de pratique en groupe ou individuels.

  • Psychopraticien en Logique Emotionnelle ? 

Le PPLE fonde son accompagnement et son écoute sur la dimension vitale, bio-logique et subjective des comportements et des pensées de la personne en difficulté, voire en souffrance. Elle permet à celle-ci d’avoir un rapport plus confiant à elle-même en comprenant les causes intérieures qui la font réagir. Cette connaissance favorise de meilleurs rapports aux autres.. 

Grâce aux outils de Logique Emotionnelle, le soin qu’apporte le PPLE permet à la personne d’accéder à des possibilités d’adaptation, des solutions, inenvisageables auparavant. Celle-ci apprend à mieux prendre soin d’elle-même, et par extension de son entourage et son environnement.

Comment ? En entrainant son attention au sens vivant et nécessaire de ses habitudes et de ses ressentis, la personne découvre sa subjectivité comme un atout : ses mots, ses gestes, ses réactions défensives prennent sens et ce sens vivant favorise un sentiment de sécurité, base biologique de l’existence. Ainsi, sa façon de faire relation et d’échanger avec son entourage se renouvelle.

Avec les outils de la Logique Emotionnelle, le PPLE est au service de la personne : il l’accompagne à reconnaître sa réactivité émotionnelle et à se réconcilier avec son intelligence de vie. Ouvert dans son écoute, curieux pour la façon dont la personne s’est construite et organisée afin de répondre à son élan vital, le PPLE est prêt à tout entendre, sans pour autant tout croire.  Il propose à son client de reprendre sa part de responsabilité, c’est-à-dire de s’approprier comment il a été capable d’apporter réponse dans la situation rencontrée, comment il a, déjà, été capable de prendre soin de lui. Il lui permet également de porter son attention sur ses habitudes ; de comprendre comment, d’une réaction sur l’instant, s’est installée une répétition comportementale avec la croyance que ce qui a fonctionné une fois, fonctionnera forcément sur le long terme. Il l’accompagne aussi pour conscientiser les conséquences délétères de s’enfermer dans un seul type de comportements. Cette étape accomplie, l’exploration d’autres solutions peut apparaitre.

  • Responsabilité du Psychopraticien en Logique Emotionnelle ?

Le PPLE est conscient de sa propre nature émotionnelle et des mécanismes d’adaptation, ou cadre de références, qu’il a développés. Il sait que son écoute, au travers de ses propres filtres de perception, reste subjective, orientée, voire pressée par son propre système émotionnel. Prêt à tout entendre, il est conscient qu’il peut être impacté et déstabilisé. Il s’applique donc à lui-même les outils de la L.E. pour développer son sentiment de sécurité, tant intérieure que relationnelle et bénéficie du cadre sécurisant de la supervision.

Par ailleurs, il poursuit son apprentissage en formation continue et approfondit ses connaissances neuroscientifiques sur lesquelles sont fondées cette approche qui, à partir d’invariants biologiques, permet d’éclairer la psychologie en profondeur et de laisser se déployer le potentiel qui habite chacun. 

Photo de Nik Shuliahin 💛💙 sur Unsplash

Extrait d’une vie

La logique émotionnelle a éclairé l’illusion de ma pensée en passant par ma réalité corporelle.

Apprendre à me comprendre et à donner sens à qui je suis avec ce que je suis.

La peur me révèle mon besoin de sécurité.

Il m’est arrivé parfois de m’abreuver de connaissance et d’entrouvrir des portes pour gouter à la connaissance du corps. Cette fois ci j’en suis persuadée. Revenir au corps pour mieux me rencontrer. Sa structure, sa physiologie, son contour tout autour. Qui dit se connaitre dit s’expérimenter par le corps qui se lie à la pensée. Il vaut mieux peu de mots qu’un grand discours.

Le contact de la matière, mon ossature, ma chair peau/tissu, peau/tissu/sol, le contact par pression, par effleurement, par étirement, par la détente. Mon corps avec ses repères dans l’espace permet de me sécuriser et de m’assurer pour évoluer. Je m’écoute respirer, je me découvre de l’intérieur, cet univers inconnu qui devient connu peu à peu. Une danse à deux, moi et l’environnement. Moi et la montagne. Parfois je me laisse surprendre par des pentes douces ou raides. Des éboulis de pierre, des bouquetins ou des oiseaux de passage. Cette fois ci c’est lors d’une randonnée dont le passage du câble m’est conté. J’appréhende déjà ce qu’il risque de m’arriver.

Le moment venu, je laisse place à l’action. M’autoriser, oser vivre intensément. Trouver mes repères c’est aussi proposer à la peur de se vivre. Lui permettre d’apparaitre pleinement même si le saisissement m’oppresse, je prends appui tel un escargot. Je m’agrippe, je me hisse doucement tout en étant attachée, sécurisé pour plus de sûreté. Baudrier, encordée et conseil pour poser le pied sur la roche, je suis guidée. Je lève les yeux au ciel, espérant que ma tentative s’arrête. Mes mains transpirent, suintent et ma respiration se fait courte. L’escargot porte sur son dos sa maisonnette d’angoisse. Je suis saisie mais avance en me frottant à la montagne. Le trajet de 3 mètres me parait devenir 3 kilomètres. Arrivée en sécurité mes yeux sont fermés. Je me calme par grandes inspire et expire. Mon ami me dit « tu ne risques rien ici ». J’ouvre les yeux peu à peu. Je vois une pente verte progressive sous mes yeux. Je suis rassurée, assurée.

J’aperçois avec surprise d’un retour réalisé sans peine. Les mouvements de mon corps plus léger, mes yeux se promènent. Je me dis une nouvelle fois que le mental est sacrément cristallisé dans mes fantasmes et dans ma chair. L’expérience est à réaliser et à analyser.

Je me permets en effet plus de surprise. Mon parcours en moto a été lui aussi révélateur. Passagère d’un jour mais pas pour toujours m’étais-je dis. Immobile, les yeux fermés pour assurer ma sécurité. J’ai eu le temps de distinguer un esprit dispersé d’un corps présent assurément. Distinguer ce que je me raconte de ce que je ressens m’a permis de faire baisser la pression émotionnelle. J’ai le droit d’agir ainsi pour sauvegarder, conserver ma structure, ce que je suis m’a permis une nouvelle fois de baisser ma pression émotionnelle. J’ajoute alors une solution, la respiration ventrale, inspire et expire lentement et consciemment. L’apaisement se produit. J’ouvre les yeux et apprécie petit à petit le voyage avec encore quelques tensions. Peu à peu, les ronds-points, les dépassements dans les files me surprennent et je prends goût à être bercer à droite, à gauche tel une danse avec moi et l’autre.

De la négociation à l’éducation, pratique de la Logique Emotionnelle.

De tout temps l’homme s’est intéressé aux lois de la nature vivante. Aujourd’hui les chercheurs en neurosciences décrivent les règles, les lois qui concernent le fonctionnement humain tel que nous pouvons l’observer et le préciser à ce jour. Ces multiples travaux mettent en évidence combien notre cerveau est un formidable système adaptatif pour développer la vie.

A partir de ce fonctionnement de base, invariant pour tous, le Moi individuel pose ses règles, construites au fil des expériences et des mémoires, des fictions et des blessures du corps esprit. Quelles que soient les approches, psychiques, philosophiques ou anthropologiques, le Moi est un formidable système d’apprentissage qui permet le développement de la vie.

A première vue, les deux devraient plutôt bien coopérer et favoriser, autant en soi qu’avec les autres et le monde, de bonnes relations.

Alors, où est-ce que cela cloche ? D’où vient cet état de conflit, intérieur comme extérieur, cette pression à dominer, à regarder la fin du mois plus que la fin du monde, à abimer la nature, terrestre, animale et humaine, à (se) juger, à (se) dévaloriser ?

Comment comprendre cette tension intérieure, ce rejet de son corps en miroir d’une idéalisation d’un corps parfait ?  L’homme, cette espèce déboussolée décrite par l’anthropologue François Flahaut, n’est-il mu que par son hubris, son excès de prétention et d’égoïsme, son moi désirant avoir toujours et toujours plus, et donc débordant ? Ce regard sur nous-même nous porte vers une négociation sans fin avec nos actes, nos pensées, nos représentations, nos biais cognitifs, nos envies, nos besoins… Image d’un puits sans fond ! Nous nous épuisons à nous remplir mais en même temps dévaluons, doutons, annulons ce que nous faisons entre deux sursauts de colères contre soi ou les autres !

La Logique Émotionnelle propose un autre regard : le Moi déborde du fait de l’insuffisance d’attention et de conscience que nous lui portons.

Pour paraphraser le propos d’Albert Camus « un homme ça s’empêche, ou sinon…», ajoutons qu’un homme, ça s’éduque. Nous avons aujourd’hui la formidable opportunité de nous éduquer au fonctionnement de notre système nerveux, à la langue de l’émotion, et de mettre cette connaissance en pratique dans notre vie quotidienne.

Alors, est-ce que l’homme est mu par son hubris ? Oui, quand il se défend dans son urgence à exister. Pas de mal à ça, mais du mal survient à persévérer dans cette habitude. Mais déjà l’Homme s’est éduqué, et déjà nous nous empêchons… plus ou moins selon l’attention portée au Moi qui sent, qui éprouve, qui fait, qui pense. Bref qui existe.

Étudier la LE et apprendre à l’utiliser, c’est relier notre attention au moi vivant, opérant, désirant qui nous anime, et relativiser l’hubris automatique par une éducation volontaire à soi-même qui donne au Moi une valeur biologique en croissance en relation avec son environnement.  

Institut de Logique Emotionnelle - 9 rue d'Avron 75020 Paris

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