Décrypter l’intelligence vivante de l’émotion

La logique émotionnelle et le burn-out des médecins

 22 avril 2016

Le burn-out est un état psycho émotionnel d’épuisement et de perte de vitalité. Considéré comme le mal professionnel de ce début du XXIème siècle, il semble secondaire à un effort soutenu déployé par les personnes pour atteindre un objectif idéalisé et irréalisable dans le contexte du travail. La personne en burn-out n’a pu tenir compte des signaux d’alerte émotionnelle, considérés comme un problème à gérer et non comme des signaux vitaux.
Prévenir le burn-out , c’est déjà prendre en compte que l’émotion n’est pas un problème à gérer ou à traiter mais un début de solution du corps et de l’esprit pour s’adapter aux situations.
Étudiant en médecine, médecin en exercice (ou à la retraite), concernés par le burn-out, personnellement ou dans votre entourage professionnel (collègues en arrêt de travail, addictions, suicides…)

Lieu : Salle du Triangle, Hôpital de Salanches (74700)La conférence du vendredi 22 avril sera suivie d’un atelier journée le samedi 23 avril à Sallanches.
Lieu : Salle Formation, Hôpital de Salanches (74700)

La logique émotionnelle au secours de la psychologie

20 octobre 2016

Le discours psychologique repris dans tout un ensemble d’ouvrages sensés aider les lecteurs à avoir plus confiance, à mieux s’estimer et à acquérir plus de sérénité n’a pas tenu ses promesses. Le recours aux médicaments ne cesse d’augmenter avec une attente: savoir enfin gérer ses émotions. La psychologie aurait-elle surfé sur nos attentes idéalisées d’un bien-être et d’une communication définitivement efficace qui feraient de nos vies un long fleuve tranquille ?
Mais cette attente est vaine, frustrante et même source d’angoisse et de conflits sans fin … 

La psychologie, en mettant le focus sur nos désirs et nos pensées laisse de côté la dimension biologique, le langage du corps. Celui-ci ne se manifesterait qu’à partir de pensées plus ou moins positives! Or, notre réalité est plus large, plus complexe et tellement plus vivante.


Éclairer nos habitudes de pensées et nos comportements de l’élan vital qui habite notre corps, voilà le pari de la logique émotionnelle. Un pari qui donne à voir l’ampleur de nos ressources de vie plutôt que la fatalité de causes affectives explicatives mais si enfermante.

La logique émotionnelle au quotidien

1er décembre 2016

Dans un monde saturé d’informations, de méthodes de bien être, de conseils psychologiques, nous avons bien du mal à reconnaître ce qui est juste pour soi.  Une grande confusion règne entre ce que nous voulons avoir pour être sécurisé et reconnu et ce qui nous est accessible en réalité. Les choses, les autres nous échappent et nous laissent frustrés et déçus. Nous nous épuisons à éviter ou gérer bien des situations qui nous reviennent en boomerang.
 
La LE, en prenant en compte la dimension biologique du désir d’exister, peut nous aider au quotidien.  L’usage de sa cartographie peut apaiser nos relations avec nos proches, notre travail, notre façon d’écouter ou même de regarder la télévision, nos écrans ou encore lire un livre? Comment?
 
A partir de sa grille de lecture, nous évoquerons quelques voies:  la prise en compte de notre expérience corporelle, l’attention dans l’écoute, l’expression de sa part d’existence face aux autres, la reconnaissance du sens de nos attentes et de nos désirs, le courage de reconnaître nos comportements offensifs parce que défensifs. Loin de toute culpabilité, la pratique quotidienne de la LE offre un véritable espace de responsabilité à être humain.

Partie 1
Partie 2

Faire la paix avec soi

17 janvier 2017

Apprenons à faire la paix avec nous-mêmes :un être humain composé d’un corps vivant et que l’évolution a doté d’un cerveau pensant. Nous ne pouvons exister et penser qu’avec ce corps-là qui contient ce cerveau-là. Nous ne pouvons penser et agir qu’à la mesure de nos expériences, de notre mémoire et de notre langage. 

Les humains ne peuvent fabriquer que de l’humain. Ce serait bien de s’apprivoiser, de reconnaitre vraiment que notre cerveau nous veut du bien et que tout en lui est orienté vers la prolongation de l’être… De reconnaitre qu’il en est de même dans le cerveau de chacun tout autour de nous. Nous pouvons apprendre à écouter, reconnaitre, nous intéresser à ce mouvement de vie afin de répondre aux enjeux du quotidien comme à ceux qui nous attendent. 

Catherine Aimelet Périssol vous éclairera sur les dix bonnes raisons de découvrir et de se former à la logique de nos émotions !

Le besoin de réalité d’être

Il consiste à être en harmonie intérieure en accordant du sens à la situation telle qu’elle est perçue …et à l’origine de son initiative personnelle. Là encore, le besoin de réalité d’être allie deux polarités apparemment opposées : statique pour conserver le sens et l’ordre harmonieux en soi et dynamique pour évoluer dans la situation.

La réalité de son être est la somme du besoin de sécurité structurelle et du besoin d’identité relationnelle. Le produit de cette somme est donc différent des deux besoins mais les contient dans son appel existentiel. Elle est une alliance entre le corps qui se défend pour exister et le corps en relation qui tient compte des autres pour aussi exister.

Cette alliance tend à mettre en accord l’ensemble du système nerveux face à une situation perçue comme complexe : le cerveau reptilien qui répond de la vie, le cerveau limbique qui en mémorise les moyens dans l’espace social et le cerveau néocortical qui anticipe les solutions pour poursuivre la vie de façon sensée.

« Pouvons-nous gérer nos émotions ? »

vendredi 1er juin 2018

Conférence de Catherine Aimelet Périssol
Université pour tous de l’Artois- Arras

Avant d’être un problème à résoudre, l’émotion est d’abord une solution du cerveau face à une situation qui le prend par surprise et réveille nos mémoires corporelles.
Cette connaissance est une ressource indispensable pour mieux s’entendre soi et mieux s’entendre avec les autres.

Si nous ne pouvons pas gérer nos émotions car celles-ci s’imposent automatiquement à soi, nous pouvons apprendre à nous conduire en connaissance des besoins qu’elles expriment.

Faire naître la confiance …

19 septembre 2019

Conférence thématique animée par Catherine Aimelet Périssol et Catherine Le Sage

De façon plus ou moins consciente, nous souffrons tous d’un défaut de confiance, en soi, en l’autre, dans la vie. Son origine n’a rien de psychologique.
Elle est du à l’ignorance de notre fonctionnement en tant qu’être vivant, au défaut de connaissance de la façon dont fonctionne notre système nerveux et tout particulièrement notre système émotionnel.
Il est temps de quitter l’illusion que notre humanité ne serait le fruit que de nos esprits pensants et parlants pour découvrir comment le corps inspire l’esprit, comment l’esprit est le prolongement du corps.
Nous pouvons faire face à ce que signifient vraiment la peur, la colère, la tristesse ou la joie et nous ouvrir à un potentiel d’action beaucoup plus large que nos seules habitudes.
Etre émotif n’est pas une fatalité ni un problème mais notre nature biologique, tiraillée, comme toute vie, entre le sens de conservation et celui de croissance.
L’émotion est un langage, elle a un langage que nous pouvons apprendre.
C’est ainsi que naît la confiance.

« Est-ce que ce sont les temps qui sont troublés ou bien nous qui ressentons du trouble dans ce temps de contagion virale? »

La question mérite toute notre attention.
Si ce sont les temps qui sont troublés du fait de la contagion virale due au Covid 19, alors les temps deviennent un danger, voire une menace, et il nous faudrait coûte que coûte fuir ou lutter, échapper ou faire la guerre. A défaut, nous devrions subir notre sort. Voilà comment nous nous rendons dépendants de facteurs qui nous échappent et « les temps » deviennent occasion d’utiliser nos « vieux » automatismes défensifs : fuir, lutter, subir.

Inversement, si c’est nous qui nous sentons troublés, alors nous pouvons faire un bon usage de la logique émotionnelle : ce ressenti vient nous interpeller sur nos actions, nos pensées, nos gestes, notre façon d’être présent dans la situation. Il ne s’agit pas de la nier ou de la dramatiser, mais de regarder ce qui est de notre ressort face à cette situation.

Un bon usage, c’est déjà se poser la question du « comment je fais déjà ? » Comment je me conduis ? Comment je me comporte vis-à-vis de mon désir naturel et essentiel de santé, de sécurité intérieure ? Comment je prends soin de moi ? Quelles sont mes pensées automatiques et donc spontanées et irréfléchies ? Que disent-elles de mes habitudes de survie ? 

A ces questions, premières car nous ne pouvons échapper à notre propre désir d’existence, nous ajouterons alors, comment je me conduis avec mes proches, puis mes moins proches, la collectivité. Car nous ne pouvons agir qu’à partir de ce qui est présent en nous. Et cette connaissance nous permet de nous ouvrir aux autres, aux plus fragiles bien sûr, aux plus émotifs aussi.

Comment je m’informe, comment j’évite certaines informations, comment je me protège, comment je me nourris, et de quoi ? Comment je respecte ou pas les consignes ? Autant d’attention portée sur nos façons de répondre à la situation, perçue par nos sens et filtrée par nos représentations et nos fictions, qui nous aidera à entrer dans le réel, dans la conscience de nos habitudes défensives et de l’erreur à se penser à l’aune de nos peurs.

Non, nous n’avons ni à subir, lutter, dépasser ou nier, que ce soit la situation ou nos peurs !
Nous pouvons agir dans le respect de la logique du vivant, entendre notre désir naturel de sécurité et lui accorder toute sa valeur, pour nous-mêmes et notre communauté.

Prenons soin de nous et donc des autres. Telle est notre responsabilité, modestement.

Catherine Aimelet Périssol et Sylvie Alexandre Rochette

Donner au passé sa juste place pour agir en conscience au présent

L’émotion est un langage universel, même si les cultures diffèrent.

Le tout petit bébé le connaît instinctivement. Mais, sous l’impact de l’éducation, de la socialisation et d’événements déstabilisants, nous en avons perdu l’usage. Heureusement, celui-ci revient au fur et à mesure que nous nous exerçons.

Quand nous comprenons ce que la peur, la colère et la tristesse nous disent, quand nous réalisons que nos comportements d’évitement, d’agressivité ou de soumission s’adressent à nous pour nous inviter à questionner nos automatismes et nos croyances, alors nous nous libérons de notre passé pour agir en conscience au présent.

Oser être soi passe par la reconnaissance du fonctionnement de notre réalité. L’aveu à soi-même de notre vulnérabilité, de notre impuissance à être parfait, à être autre que ce que nous sommes, fera alors écho à la richesse de notre potentiel.

L’émotion, avec les nombreux symptômes qui l’accompagnent, se manifeste dans un écartèlement entre un « ce dont j’ai besoin pour être intègre » et un « interdit au nom de l’autre ». Nos réactions de défense tentent de combler, dans l’urgence, cet écart qui menace la vie. N’en restons pas à ces réactions automatiques et coûteuses sur notre équilibre !

Le Crocodile et la Mangouste

Où il est question de cerveau « reptilien », une fable LE :

Professeur Croco, j’ai lu sur Internet que nous, mammifères, avions un cerveau reptilien. Est-ce un fait avéré ?

Et bien chère Mangouste, baille longuement l’éméritus, qui venait de déjeuner d’une petite gazelle, il nous faut chercher très loin dans le temps un ancêtre à nous deux commun. Plus de 300 millions d’années. Il ressemblait à un petit lézard. Son organisation cérébrale est depuis longtemps oubliée. Son cerveau devait être plus simple, un peu comme celui d’un amphibien d’aujourd’hui. Il faut une grande imagination pour dire que nos cerveaux se sont développés en couches successives et que cet ancêtre commun nous a légué son organisation cérébrale dans les profondeurs de la nôtre !

Pourtant professeur, beaucoup, et notamment chez ce grand arrogant de Sapiens, disent qu’il existerait une partie de leur cerveau qui serait essentiellement viscérale et ils l’appellent volontiers le cerveau « reptilien ».

Sapiens ! marmonne le Saurien en ouvrant un œil, au milieu de sa sieste postprandiale au soleil, et bien Mangouste, sais-tu que jusqu’il y a encore peu il se disait être l’espèce élue et que son cerveau était plus moderne que celui des autres animaux actuels, et bien entendu que celui des reptiles qu’il considère primitifs ? Or il a fini par se rendre compte de ce que la biologie nous a conduit à des évolutions parallèles. Chacun s’est adapté à l’environnement dans lequel il vit. Nous crocodiles possédons d’ailleurs aussi un Cortex. Sapiens l’a interprété comme étant l’analogue de son Striatum(1) avant de corriger son erreur.

Le fait avéré murmure encore Croco toujours un peu somnolent, c’est que nous partageons avec l’ensemble du monde animal la capacité de réagir par des automatismes au moment présent. Puis, pour nous adapter, nous mémorisons les comportements dont l’expérience répond à nos besoins. Enfin nous nous projetons en anticipation d’un futur probable.

Mais alors Professeur, comment expliquez-vous qu’autant d’humains se disent avoir un cerveau reptilien ?

Ah Mangouste ! Mon ami Lionel(2) me parlait justement de Sapiens il y a quelques jours. Il me disait que chaque humain est structuré pour donner nom et sens à ce qu’il observe quitte à réduire ses observations à ce qui l’intéresse. Quand quelque chose lui échappe, il invente inconsciemment ce qui lui manque à partir de ce qu’il reconnaît. Puis il prend conscience de la représentation qui en résulte. Ensuite il croit fermement avoir tout perçu et tout compris. Du moins tant que la réalité le prive d’un démenti catégorique.

Selon moi, continue Croco, cela conduit Sapiens à qualifier de reptilien la vitalité ontologique même qui l’anime. Il la mécomprend, et il aimerait en éviter les manifestations, les maîtriser ou s’en couper. Comme s’il voulait se débarrasser de sa condition animale ! Par désir de cohérence, il fait comme s’il pouvait attribuer ses mécanismes homéostasiques à quelque chose qu’il peut nommer, qu’il voit vivre autour de lui dans les marigots, qu’il considère comme primaire. Ironie de l’histoire, pour avoir d’avantage de vie, il en vient à déconsidérer les mécanismes même d’incarnation de sa vitalité. Il préfère vivre dans la cohérence de ses interprétations plutôt que dans une ouverture attentive à ce qui lui arrive, à observer le monde, pour progresser dans ses connaissances.

Oh oui Professeur, c’est vrai qu’il est beaucoup plus facile de se laisser aller à interpréter que de se concentrer sur son expérience de vie et ce qui se produit. Quelle chance nous avons d’étudier avec vous les réalités biologiques de la nature. Moi j’ai du mal à comprendre Sapiens. Pourquoi alors qu’il est bien plus gros que moi, a-t-il peur des serpents ? Moi, j’aime bien les serpents.

Le docte savant bouge un peu la queue et, ouvrant son deuxième œil, se réveille tout à fait.

Mangouste, tu es une étudiante brillante et tu as bien compris que si tu te débarrasses de tous les serpents, tu seras privée de l’excitation de les chasser, et du goût de leur chair. Observer la biologie et mieux la connaître te permettent d’accéder à l’intelligence et à la sagesse de 4 milliards d’années de vie et d’évolution. Une connaissance que tu peux mettre à profit pour te comporter en animal responsable, plutôt que de répéter tes automatismes, instinctifs ou appris. Une école d’humilité aussi, puisque si aiguisés que soient nos cerveaux, ce que nous ignorons est incommensurablement plus vaste que ce que nous connaissons. L’univers est une source infinie de nouveau. Au moins en y étant attentif, et même si le sens que nous donnons à la vie devient plus incertain, nous pouvons ainsi prétendre disposer d’un remède à l’ennui.

Sur ce et sans un mot, le Saurien se glisse dans l’eau du marigot, et s’en va se rafraichir les idées.

Olivier Vidal

(1) En neuroanatomie, le striatum est une structure nerveuse sous-corticale. Il est impliqué dans le mouvement volontaire, les comportements appétifs ou aversifs, la gestion de la douleur (via le système dopaminergique) et la cicatrisation voire la régénérescence de certains tissus cérébraux. Source Wikipédia.

(2) Lionel Naccache ICM (institut cerveau et moelle épinière ) auteur du livre « Le Cinéma Intérieur » Odile Jacob octobre 2020

Institut de Logique Emotionnelle - 9 rue d'Avron 75020 Paris

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