Décrypter l’intelligence vivante de l’émotion

Faire narration de la L.E en métaphores et en images

Ce mois-ci nous proposons un clin d’œil multifacettes, issu des écrits partagés lors de deux soirées-ateliers tenues en mars dernier sur le thème : quelles images et métaphores utilisez-vous pour parler de la logique émotionnelle ?
Et vous comment en parlez-vous ?

  • « Il était une fois des êtres humains croyant vivre dans leur tête, illuminés par leurs représentations, et souvent sourds aux signaux palpitants de leur corps. Tous les jours, ils regardaient le monde à travers des cartes mentales, la longue vue de leurs représentations et se rappelaient leur nécessaire et illusoire identité. Mais un jour, ils découvrirent la logique émotionnelle, elle leur apprit à décoder les émotions, ces précieux signaux d’alarme. Grâce à cela, ils convertirent leur regard vers leurs sensations, s’étonnant à nouveau de leur ancrage dans leur corporalité et de résonner au son de la parole des autres. Depuis ce jour, tels des aveugles décidés, ils marchent sereinement et mieux ancrés sur les flots de leur vie. Réconciliant conscience humaine et émotions, on accède parfois à une lucidité nouvelle pour savourer comment s’adapter, et parfois ajouter de quoi mieux répondre à nos désirs essentiels. Sachant que nous sommes mieux responsables, du simple fait que nous répondons déjà à nos désirs. Usha Matisson 

  • Kit de survie biologiquement inscrit dans notre chair, la logique émotionnelle peut devenir l’instrument qui guide notre vie au quotidien grâce à sa connaissance et son usage. L’Etre Humain est comme un tambour qui entre en résonance avec le monde qui l’entoure. Grâce à ses sens, portes ouvertes sur l’extérieur, il capte les informations qui résonnent sur sa plaque sensible. Se réveillent alors des cordes de guitare, ou de harpe, ou de violons qui, selon la fréquence, actionnent les touches du piano quand c’est agréable et « bon, vas-y, prends ». Mais ça peut être aussi la batterie qui tintamarre violemment et actionne la grosse caisse, « argghh, pas bon, défends-toi, enfuie-toi »… ou encore libère un petit air de flûte dissonant qui lui dit « cache toi ». Au fur et à mesure qu’il apprend le langage de ses clés musicales, il apprend le chant de chaque instrument et comment les accorder ensemble pour les faire sonner et générer un bel équilibre en lui-même et avec l’environnement. Et c’est ainsi que, grâce à cette connaissance, l’Humain devient musicien. Et quand il rencontre d’autres humains qui ont appris la même langue, et qui ont d’autres cordes à leur harpe et d’autres harmoniques, cela crée une belle symphonie. Sylvie Alexandre

  • Un nouveau jour, un nouveau matin. Marin se lève. Et comme chaque jour, il a sa longue vue sonore et colorée à portée de main. Il se dirige vers sa plage intérieure, les pieds nus sur le sable doux en contact avec sa terre. Sa longue vue est ajustée en direction à la fois vers soi et vers le large. Il peut y voir l’état de ses vagues intérieures. Suivant la couleur, le mouvement et l’agitation de ses vagues, elles indiquent son état émotionnel, sa météo intérieure. Il fait un état des lieux le matin mais aussi tout au long de la journée. À portée de main, la longue vue se manifeste, dès que le temps change (tempête ou mer calme). Il sait, regarde et ajuste sa longue vue pour voir ce qui se passe en lui. Marin vit dans le monde au milieu des autres qui comme lui ont une longue vue. Certains savent que la longue vue existe car ils ont été à la même école que Marin. D’autres n’ont pas encore trouvé son mode d’emploi, voire ignorent qu’elle est là, à la portée de leurs mains. Marin tente parfois d’expliquer comment fonctionne la longue vue. C’est une clef. Elle ouvre des portes, elle ouvre des portes intérieures. Ceci permet de mieux se comprendre et de faire connaissance avec soi-même en sympathie. Son monde intérieur révélé, il avance sur le chemin, la plante des pieds en contact avec sa terre à la rencontre d’autres, serein. Maryse Torregrossa

  • Notre nature humaine nous permet de tisser des liens en tant qu’êtres vivants, êtres sociaux. S’y soustraire s’avère impossible. Imaginons ces interactions comme une pelote de laine, un écheveau de fils vis à vis de nous-mêmes et vis à vis des autres. À tisser notre toile sans boussole, nous allons quelques fois trop vite, brutalement ou maladroitement. Nous rencontrons d’autres écheveaux aussi. Las ! Cela souvent se passe mal ! La pelote s’emmêle, s’embrouille, les fils se mélangent et s’amalgament. La connaissance de la LE est le processus qui permet de démêler les fils. En ralentissant encore et encore, nous faisons un pas de côté, et prenons un angle de vue différent. Avec curiosité, nous explorons la situation trouvant là où le fil peut être tiré. Avec patience, nous l’étirons doucement, nous nous ouvrons à l’accueil des émotions qui nous traversent. La Logique Émotionnelle nous permet de comprendre ce qui se passe. Dès lors, les liens se tissent, se co-créent, clairs, souples, apaisés et harmonieux. Monique Sanvisens

Photo de Tamas Sandor sur Unsplash

L’expérience du temps

L’émotion nous fait vivre une expérience singulière autant qu’universelle :  un état modifié de temporalité.

Un état d’urgence s’est déclaré en soi et impose sa loi de survie.
Un emballement tant physiologique que comportemental et cognitif, fait de mouvements, de choix, de ressentis et d’idéaux, de paroles et violence, à des degrés divers et des registres culturels variés certes mais communs aux humains que nous sommes. 

Quelque chose de plus fort que soit s’impose à soi et notre rapport au temps s’en trouve bouleversé. Fi alors de nos apprentissages et de nos bonnes résolutions !
Nous nous mettons à l’unisson d’une temporalité qui nous est propre et étrangère à la fois.

Comment est-il possible d’être à ce point hors de soi, redevenu enfant soumis pour certains, éructant de rage pour d’autres ou dans une mauvaise foi criante…
Hors de soi et si intimement soi en train de ruminer et de s’imaginer autre enfin. Quand la tempête s’apaise, nous tentons d’analyser le phénomène pour y trouver du sens : la faute à l’autre qui nous a mis dans cet état, la faute à soi qui aurait dû prendre du recul.
Donner du sens, c’est alors trouver le fautif, ce qui s’avère un ersatz d’apaisement… jusqu’à la prochaine crise.

Mais prenons un peu de temps pour considérer ce phénomène de rupture temporelle et ce qu’il contient comme nécessité existentielle.

Toute réaction, tout comportement répondent à la tendance naturelle et automatique du maintien de la vie, car c’est cela être vivant selon la loi biologique de l’homéostasie. Ainsi, vivre c’est être naturellement soumis au diktat de la temporalité, c’est-à-dire de notre capacité à durer dans le temps. L’expérience du temps est donc l’expérience du délai et de l’attente.

Comment se traduit cette capacité ? Par ce qui définit notre désir : l’attente de quelque chose de soi, de l’autre, des autres, de la société.  Comme on attend de la voiture que l’on utilise pour rejoindre notre lieu de vie ou de travail qu’elle fonctionne bien.

De la même manière que le corps tend à réagir dans l’urgence corporelle pour garantir la survie, l’esprit attend, de lui-même et de son environnement de recevoir de quoi prolonger la vie. Nous reconnaissons là le désir.
En tout état de cause, il s’agit de tenir et de tenir bon. Et, en toute bonne foi, de s’en donner les moyens quel qu’en soit le prix.

C’est ainsi que se rejoignent des notions distinctes mais profondément reliées, celles du désir, du temps, de la conscience et de l’attente. Nous sommes des vivants qui attendons.
Il s’agit là d’une loi biologique, racine de notre vie psychique. Une solution de la vie pour elle-même et non un problème à traiter et une invitation à apprendre plutôt que consommer. Car, comme le rappelait Marguerite Yourcenar, « La seule chose pour les turbulences de l’esprit, c’est apprendre. C’est la seule chose qui n’échoue jamais »

Catherine Aimelet-Perissol

Image de Myriams-Fotos par Pixabay

L’Institut vous présente ses meilleurs voeux pour 2024 et espère contribuer à réaliser les vôtres…

D’abord en invitant chacun à se rendre compte de ce qu’il fait déjà pour cela… de la manière dont chacun mobilise déjà ses propres capacités d’adaptation pour répondre à ses désirs.

Ensuite l’Institut affirme que prendre le temps d’éprouver, de connaître, de mesurer « sa » propre logique émotionnelle est en soi une contribution à ce qui nous anime.

Appuyons nous sur « Qui nous sommes ? » :  

« Le système émotionnel doit devenir une boussole pour accompagner les changements à venir, d’une ampleur considérable, dans nos cultures et dans nos habitudes… Pour habiter un monde vivable, en termes de coopération et de respect mutuel, nous pensons nécessaire d’apprendre à penser avec cet invariant majeur qui caractérise l’humain : son système émotionnel, en tant qu’il vise à survivre et à nous adapter. »

Voir le texte écrit collectivement début 2023 : https://www.logique-emotionnelle.com/qui-nous-sommes/

Parce que nous aimons partager, transmettre aux autres et approfondir nous mêmes la connaissance de la logique émotionnelle :

D’abord dans la continuité de la certification QualiOpi de notre organisme de formation, nous lançons de nouveaux parcours de formation cette année : 

  • fin janvier un parcours destiné aux managers pour reconnaître et entraîner ses compétences racines ;
  • et bientôt des parcours « art de vivre » et « acteur du soin ».

Si le coeur vous en dit pour aller plus loin https://www.logique-emotionnelle.com/formations-emotions/parcours-manager-reconnaitre-et-entrainer-ses-competences-racines/

Ensuite le 20 janvier chaque adhérent, ayant déjà suivi quelques stage ou formation, est le bienvenu à l’atelier de pratique d’approfondissement où nous parlerons notamment de ces compétences racines.

Enfin, j’en profite pour saluer dans cette dynamique de transmission les piliers de l’Institut qui continuent à la fois à oeuvrer à chaque fois que nécessaire et, dans plusieurs groupes de travail, sur des sujets éminemment importants, à passer la main librement à d’autres – dès que les appuis sont suffisamment sûrs.

Les piliers, ceux qui passent la main tout autant que ceux qui la prennent se reconnaitront ! Je salue aussi bien ceux qui persévèrent, comme les nouveaux inscrits aux parcours de formation. Tous contribuent à donner de la valeur à l’Institut et à nos rencontres.

Qui veut prendre place dans cette dynamique est la bienvenue ! Manifestez vous de la manière que vous préférez.

Merci.

Bonne année !

Usha F. Matisson

Président

Photo de Leighann Blackwood sur Unsplash

Institut de Logique Emotionnelle - 9 rue d'Avron 75020 Paris

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